Un élève surdoué n'est pas seulement un enfant en avance sur les petits copains de son âge. À partir d'un certain seuil de capacités cognitives, la différence n'est plus simplement quantitative. C'est aussi un écart qualitatif. Les enfants beaucoup plus doués que la moyenne ne pensent pas seulement plus vite. Ils pensent et ressentent les choses d'une manière différente.

Dans un livre qu'elle consacre à cette clientèle scolaire très particulière, la psychologue française Jeanne Siaud-Facchin situe ce seuil à un quotient intellectuel supérieur à 130.

Ces enfants ont une forme particulière d'intelligence qui leur permet de faire des calculs ultra-complexes en utilisant des méthodes inhabituelles, par exemple. Mais ils peuvent trébucher sur les tables de multiplication ! Les enfants surdoués sont aussi des hypersensibles à qui rien n'échappe , des éponges qui captent avec une intensité extrême les émotions qui les entourent.

«C'est cette différence qui est significative chez l'enfant surdoué, et non la supériorité intellectuelle», écrit Jeanne Siaud-Facchin. C'est aussi cette différence qui rend leur parcours scolaire périlleux.