Pour accueillir davantage d'élèves en difficulté, les écoles privées demandent plus d'argent de Québec. Dans un mémoire présenté à la ministre de l'Éducation, la Fédération des établissements d'enseignement privés (FEEP) fait valoir que la moitié de ses 182 membres comptent plus de 5% d'élèves en retard scolaire en 4e secondaire. Cela ne leur donne droit à aucune subvention spéciale, déplore la FEEP.

Actuellement, seuls les collèges privés comptant 10% ou plus d'élèves en retard y ont droit. «On peut comprendre qu'à défaut de pouvoir atteindre rapidement le seuil requis pour être admissibles à l'aide financière d'appoint, ils veuillent en limiter le nombre pour le moment», lit-on dans le mémoire.

Un financement accru est aussi demandé pour les 23 pensionnats du Québec, «une solution de remplacement beaucoup moins coûteuse pour les services publics que la famille d'accueil», selon la FEEP. Une nouvelle allocation pour réduire la taille des classes - tel que proposé au primaire public par le gouvernement - est aussi réclamée. Enfin, au moins trois écoles privées (comptant un taux d'élèves en retard égal ou supérieur à la moyenne du Québec) devraient avoir droit au financement d'Agir autrement, plaide la Fédération.

Le taux de persévérance de la 1re à la 5e secondaire des élèves fréquentant le réseau privé atteint 73,3%, comparativement à 67% six ans plus tôt (MELS, juin 2008).