C'était un grand jour, hier, pour Leo Qasim, 6 ans. Le petit garçon, qui entrait en première année à l'école de la Petite-Bourgogne, à Montréal, serrait très fort la main de son papa. «Il est timide, a dit en anglais Loay Qasim, son père. Mais il s'est bien adapté à la maternelle l'an passé, je suis fier de lui!»

C'était la rentrée dans 20 commissions scolaires du Québec, tandis que les 50 autres accueilleront les enfants d'ici à mercredi prochain. À l'école de la Petite-Bourgogne, où 77% des enfants ont une langue maternelle autre que le français, le choc était parfois grand pour les petits. Femmes voilées, familles noires, blanches et asiatiques affluaient vers la cour d'école, dans le brouhaha typique du premier jour de classe.

 

«Les parents ne parlent parfois ni français ni anglais, mais on se comprend par gestes», a assuré Carole Parent, une brigadière au nom prédestiné pour s'occuper des petits. Quant aux enfants, ils apprennent vite le français et les plus grands étaient surtout émus de retrouver leurs amis.

Moins d'enfants blessés dans des collisions en 2008

Seul souci de la brigadière: la vitesse des automobilistes. «Une brigadière est décédée l'an dernier», a-t-elle rappelé. Nicole De Montigny, 58 ans, a été heurtée mortellement par une voiture alors qu'elle était en fonction à Verdun, en novembre 2008.

Heureusement, le bilan est plus positif chez les enfants: aucun décès à la suite d'une collision en période scolaire n'a été déploré en 2008. «On est chanceux: il y a eu une baisse de 11% du nombre d'enfants ayant subi des blessures légères et de 67% pour les blessures graves en 2008 par rapport à 2007», a indiqué Claude Dauphin, responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal.

Jusqu'au 18 septembre, le Service de police de la ville de Montréal mène une campagne de sensibilisation à la sécurité routière aux abords des écoles. Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, était devant l'école de la Petite-Bourgogne hier pour distribuer des dépliants sur la sécurité aux enfants.

«Wow, le maire Tremblay! a dit Hassam Abdul Mohamed, 10 ans. Je l'ai déjà vu à la télé, mais je ne pensais jamais qu'il pouvait venir à mon école!»