Les professeurs et la direction de l'UQAM mettent les bouchées doubles afin d'éviter la tenue d'une septième semaine de grève et l'adoption possible d'une loi spéciale par Québec. Les deux parties ont entrepris vendredi soir des négociations intensives qui devaient se poursuivre toute la fin de semaine.

La direction de l'UQAM a soumis de nouvelles offres au syndicat des professeurs vendredi, se disant «optimiste» sur l'issue de cette ultime ronde de négociations. L'UQAM n'a pas dévoilé le contenu de la proposition, mais la rémunération et l'embauche sont au coeur du litige. Les professeurs réclament la création de 300 postes et des hausses de salaire de 11,6% sur trois ans. La dernière offre patronale, rejetée massivement, prévoyait des augmentations salariales immédiates de 4% et l'ajout de 25 professeurs en juin, avec possibilité de renouveler le contrat de travail dans sept mois.

Si le syndicat et la direction réussissaient à s'entendre pendant la fin de semaine, les activités académiques pourraient reprendre dès le début de cette semaine. Mais les étudiants, déjà privés de six semaines complètes de cours, n'éviteront pas la prolongation du semestre jusqu'au 10 mai, soit une semaine au-delà de la date prévue dans le calendrier initial. Ils devraient aussi s'astreindre à des cours de quatre heures plutôt que trois, parfois même les samedis et dimanches, et à des travaux pratiques supplémentaires. De plus, le début des programmes d'été sera exceptionnellement repoussé au 11 mai pour éviter le chevauchement des deux semestres.

Sans évoquer explicitement l'adoption d'une loi spéciale, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a pressé les deux parties d'en venir à une entente négociée avant le 21 avril. Sinon, a-t-elle indiqué la semaine dernière, Québec devra prendre ses «responsabilités» pour éviter l'annulation du semestre.