Les 980 professeurs de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) étaient en grève pour la deuxième fois en deux semaines, hier. Avec leurs pancartes, ils ont dénoncé le fait que la direction de l'UQAM ne fait plus avancer les discussions.

Le contrat de travail des professeurs de l'UQAM est échu depuis le 31 mai 2007. On réclame l'embauche de 300 enseignants supplémentaires. L'UQAM compte 27 étudiants par professeur selon le Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAM (SPUQ-CSN), alors que le rapport moyen des autres universités québécoises est de 21 étudiants par professeur.

 

Les professeurs de l'UQAM souhaitent aussi obtenir le rattrapage salarial avec leurs collègues des autres universités. Ils demandent une hausse de 11,6% en trois ans. «Si on veut recruter de bons candidats, il faut offrir les mêmes conditions que les autres établissements», précise Mme Nevert, présidente du Syndicat.

De son côté, l'UQAM refuse de faire des offres salariales tant que l'état de ses finances ne sera pas fixé. L'UQAM doit en effet remettre un plan de redressement au gouvernement avant le 31 mai.

«On ne dit pas qu'on va attendre jusqu'à 31 mai pour faire une offre. Mais on ne veut pas lancer des chiffres en l'air sans avoir un portrait exact de nos finances», dit le directeur des communications de l'UQAM, Daniel Hébert.

L'UQAM attend aussi dans les prochains jours un rapport d'une firme indépendante qui comparera les conditions de travail des employés de l'UQAM à ceux des autres universités québécoises.

Le Syndicat a déjà prévu deux autres journées de grève, demain et le 10 mars. Pour l'instant, le Syndicat n'envisage pas une grève générale illimitée. Mais une assemblée générale est prévue le 10 mars.