In The Rocket We Trust. C'est le titre du fascicule de 12 pages utilisé en anglais langue seconde auprès des élèves de 3e et 4e année. Le titre copie l'inscription inscrite sur les billets de banque américains In God We Trust.

«The Rocket was so great that the NHL named a trophy after him», peut-on lire dans le texte qui raconte la carrière de Maurice Richard. Les élèves doivent lire une histoire qui souligne le talent du Rocket et faire ensuite des exercices pour vérifier leur niveau de compréhension: Quel est le titre de l'histoire? Qui était le Rocket? Compléter la phrase: Maurice____ was a great hockey player, etc.

En mathématiques, les élèves apprennent que «Guillaume Latendresse est la toute nouvelle sensation francophone des Canadiens de Montréal (...) un attaquant de puissance. (...) Guillaume a du doigté et il possède le sens du hockey». Le lien avec les mathématiques ? Les maths ont toujours été une de ses matières préférées.

«Quand j'étais plus jeune, jouer au hockey et compiler mes statistiques était tout ce qui m'intéressait», peut-on lire dans un fascicule de 27 pages. Suivent des exercices: Guillaume Latendresse invite des amis et leur fait de la pizza. Les élèves doivent additionner les pointes, jongler avec les ingrédients de la recette, etc.

En français, ils doivent faire une recherche sur les logos en s'inspirant du nouveau logo du Canadien conçu spécialement pour célébrer son 100e anniversaire.

Les élèves travaillent aussi les fractions en divisant des chandails de hockey, des joueurs et des patins.

En éducation physique, une grosse photo d'un joueur vedette, vêtu d'un short et d'un chandail affichant le logo des Canadiens, apparaît sur une feuille. À côté, un exercice que les élèves doivent exécuter.

Les fascicules ont été fabriqués par Paton Publishing, une compagnie canadienne basée à Toronto qui développe du matériel pédagogique à la demande des équipes de sport professionnel.

C'est la directrice des relations communautaires du Canadien, Geneviève Paquette, qui est à l'origine du projet.

«On est tombés sur la compagnie Paton, un chef de file dans la production de matériel scolaire, a-t-elle expliqué. On a organisé une table ronde avec des enseignants, Paton et nous. On leur a parlé de notre idée. On a ensuite élaboré les fascicules.»

Le matériel n'a pas été approuvé par le ministère de l'Éducation. Par contre, la ministre Courchesne l'a vu. «Elle a trouvé ça extraordinaire», affirme Mme Paquette.