L'UQAM veut améliorer son plan d'urgence à la suite des alertes de décembre dernier. L'Université demande 3 millions de dollars à Québec pour se doter de nouveaux dispositifs de sécurité et améliorer son système de communication lors des situations d'urgence.

Les 11 et 12 décembre, la découverte de colis suspects dans le pavillon de l'éducation de l'UQAM a mené à un branle-bas de combat policier dans le centre-ville de Montréal. Un périmètre de sécurité a été érigé et les étudiants du pavillon ont été évacués.

Si la police de Montréal n'a pas encore trouvé les responsables de ces perturbations, l'UQAM a profité de l'occasion pour interpeller le gouvernement du Québec.

Fin décembre, la direction de l'Université a fait parvenir une lettre au ministère de l'Éducation pour lui faire part de ses demandes en matière de sécurité.

«Plusieurs demandes avaient déjà été formulées au Ministère l'automne dernier, précise Daniel Hébert, directeur du Service des communications de l'UQAM. Mais les perturbations de décembre nous ont poussés à en ajouter trois à notre liste.»

Parmi ces nouvelles demandes, on compte la modernisation du système de caméras de surveillance, l'ajout de serveurs informatiques pour joindre les étudiants par courriel en cas d'urgence, et l'installation d'une salle de coordination des mesures d'urgence.

La lettre réitère une série de demandes formulées en septembre dernier: l'ajout de serrures aux portes de classe, l'installation d'un système d'affichage numérique et l'amélioration du système d'intercom.

L'UQAM veut également se doter d'un système de messagerie texte qui lui permettrait de transmettre des consignes d'urgence par téléphone cellulaire à son personnel et à ses étudiants.

La totalité des mesures de sécurité coûterait entre 3,1 et 3,5 millions au gouvernement du Québec, selon les premières évaluations de l'UQAM.

Jean-Pascal Bernier, attaché de presse de la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a indiqué que le Ministère analysait présentement ces demandes et que la décision devrait être annoncée au printemps.

Par ailleurs, la police de Montréal effectue des exercices à l'UQAM depuis la mi-janvier. Cinq mercredis soir de suite, des simulations de situation d'urgence sont organisées dans divers pavillons avec des membres de l'Université et des figurants.

«Le but est de familiariser les policiers avec les lieux et de répéter les stratégies d'intervention en situation d'urgence», indique Daniel Hébert.