Le nombre de plaignants dans le recours collectif contre la société Montreal Maine&Atlantic a quadruplé depuis trois semaines. Il s'établit désormais à près de 1200 personnes, et l'avocat qui pilote le dossier croit que ce chiffre pourrait encore doubler.

Me Daniel Larochelle a lancé à la mi-novembre un appel aux résidants de Lac-Mégantic, encourageant les citoyens à s'inscrire au recours collectif qu'il pilote. La campagne de l'avocat semble en voie de porter ses fruits: de 300, le nombre d'inscriptions a fait un bond spectaculaire en trois semaines.

Les plaignants ne sont pas que des personnes ayant été blessées lors du déraillement mortel du 6 juillet, qui a fait 47 morts. On trouve aussi des personnes qui ont perdu leur emploi, dont la propriété a subi des dommages, ou qui ont perdu des revenus en raison de l'accident.

«On sous-estimait le nombre de pertes d'emplois, relate Me Larochelle, mais il y a quand même beaucoup de personnes qui travaillaient au centre-ville et qui ont été forcées de prendre congé ou qui ont carrément perdu leur emploi.»

L'avocat espère que 3000 personnes adhéreront au recours collectif.

Un nombre important de plaignants donnera plus de poids aux démarches des victimes devant les tribunaux de faillite au Canada et aux États-Unis, fait-il valoir. Les victimes ne sont pas considérées comme des créanciers de la MMA, contrairement à différentes entreprises impliquées dans les procédures.

Le recours collectif intenté l'été dernier vise une trentaine d'entreprises impliquées de près ou de loin dans la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic. Hormis MMA et ses dirigeants, il vise la société Irving, destinataire du convoi, ainsi que des producteurs de pétrole du Dakota-du-Nord qui auraient mal identifié le pétrole brut transporté dans le train.