Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Faune a indiqué vendredi qu'il n'observe pratiquement plus de traces d'hydrocarbures à la surface de l'eau de la rivière Chaudière, près de quatre semaines après la catastrophe ferroviaire survenue à Lac-Mégantic, mais que du pétrole s'est déposé au fond de la rivière.

Dans un communiqué diffusé vendredi soir, le ministère précise que par mesure préventive, les nombreuses estacades, qui servent de barrages flottants, sont gardées en place en vue de récupérer toute quantité de pétrole qui pourrait se dégager pendant les travaux de récupération.

Le ministère ajoute que des traces de contaminants ont été détectées dans l'eau et que les analyses se poursuivront jusqu'à ce que l'utilisation de cette eau ne présente plus de risque pour la santé. Le ministère dit travailler de concert avec les municipalités de Saint-Georges, Sainte-Marie et Lévis afin qu'elles puissent s'alimenter à des prises d'eau alternatives.

Quant à l'état des berges, plus de 100 kilomètres sur un total de 180 ont jusqu'ici fait l'objet d'une évaluation. Une soixantaine de personnes s'affairent à nettoyer les berges.

Le ministère ajoute que ses scientifiques procèdent à des vérifications sur le terrain et qu'ils fourniront des avis sur les conséquences de la contamination, sur les zones nécessitant une intervention ainsi que sur les méthodes de nettoyage à adopter.

Selon de précédentes estimations du ministère, quelque 5,7 millions de litres de pétrole brut se sont échappés des wagons de la Montreal, Maine and Atlantic Railway lors du déraillement survenu le 6 juillet. La catastrophe a détruit le centre-ville de Lac-Mégantic et coûté la vie à 47 personnes.