Le NPD doit réclamer officiellement aujourd'hui que le comité parlementaire des Transports se réunisse dès la semaine prochaine pour étudier le dossier de la sécurité ferroviaire, dans la foulée de la tragédie de Lac-Mégantic.

Des députés fédéraux pourraient donc être forcés d'interrompre leurs vacances estivales et de revenir siéger au Parlement dès la semaine prochaine, ou au plus tard la semaine suivante.

En effet, selon les règlements de la Chambre des communes, quatre membres d'un comité parlementaire peuvent réclamer la tenue d'une réunion extraordinaire en envoyant une lettre au greffier. La Presse a appris que cette demande devait être déposée formellement ce matin. À compter de la réception de cette demande, le président du comité a cinq jours pour convoquer une réunion, laquelle doit être précédée d'un avis de 48 heures.

Le NPD souhaite examiner les mesures qui pourraient être prises à court terme pour améliorer les conditions de sécurité dans le domaine du transport ferroviaire.

«En tant que vice-présidente du Comité des transports, il est de ma responsabilité de m'assurer que toutes les recommandations du Bureau de la sécurité des transports ainsi que celles du Vérificateur général sont appliquées afin d'améliorer la sécurité ferroviaire et de garantir la sécurité des Canadiens ", a précisé l'instigatrice de la démarche, la députée néo-démocrate Olivia Chow.

Une demande jugée prématurée

Mme Chow a tenté la semaine dernière de convaincre le président du Comité des transports, Larry Miller, de consentir à la tenue de cette étude. Mais ce député conservateur a refusé, jugeant la demande prématurée.

On n'a pu confirmer si, une fois sur place, les députés conservateurs, qui forment la majorité au sein du comité, accepteront d'étudier le dossier ou s'ils s'opposeront aux tentatives de l'opposition. Le Bloc québécois a réclamé la tenue d'une telle enquête, mais ses députés ne siègent à aucun comité parlementaire. Quant au Parti libéral, on juge qu'il est trop tôt pour se pencher sur le dossier.