Le gouvernement péquiste ne projette pas de déclencher d'enquête publique sur la catastrophe à Lac-Mégantic, car le transport ferroviaire relève du fédéral. Mais la première ministre Pauline Marois a l'intention de questionner le gouvernement conservateur sur «les questions préoccupantes» concernant le transport des matières dangereuses comme le pétrole léger.

«Actuellement, ce que nous pouvons faire, c'est demander des comptes à Ottawa, je crois qu'ils ont bien compris», a-t-elle indiqué mardi matin. Elle n'a pas voulu détailler davantage ses «préoccupations». «Je ne voudrais pas faire de commentaire à ce moment-ci, car il y a enquête, et éventuellement, il y aura lieu d'indiquer quel est notre point de vue», a-t-elle expliqué.

La Sûreté du Québec a déjà entamé une enquête. Mme Marois n'a pas l'intention pour l'instant de déclencher une enquête publique. «On n'en est pas là. C'est une responsabilité du fédéral, alors le fédéral a actuellement à assumer sa responsabilité, mais nous pourrons faire le point sur l'ensemble de la situation dans les jours qui viennent.»

La première ministre a d'abord tenu ce matin à exprimer à nouveau sa sympathie pour les gens touchés par le drame. «Depuis samedi matin, de deux à trois à quatre fois par jour, j'ai une conférence téléphonique avec les principaux intervenants, a-t-elle ajouté. Je me suis assurée que tous les jours, il y avait un membre du gouvernement qui était présent, quand ce n'était pas deux ou trois.»

Le conseil des ministres se réunira mercredi. Mme Marois a indiqué qu'on discutera de l'indemnisation des citoyens et de la municipalité.

Elle n'a pas voulu parler de l'impact que la tragédie pourrait avoir dans l'examen environnemental à venir du projet d'inversion de l'oléoduc 9B d'Enbridge, qui doit acheminer du pétrole de l'Ouest aux raffineries québécoises.