Les actes horribles que Luka Rocco Magnotta a posés s'expliquent par ses troubles de personnalité. Pas besoin d'être schizophrène, donc malade mentalement, pour agir ainsi.

C'est ce que le psychiatre Gilles Chamberland a fait valoir lundi matin, alors qu'il poursuivait son témoignage au procès de M. Magnotta, jugé pour le meurtre et démembrement de Lin Jun.

Le psychiatre, retenu par le ministère public, doute que M. Magnotta souffre réellement de schizophrénie, comme l'ont conclu les experts de la défense. Il pense plutôt qu'il a un trouble de la personnalité de groupe B, de nature histrionique, narcissique et, à un moindre degré, antisociale.

Le Dr Chamberland a aussi parlé de l'aspect sexualité, qui teinte tout le dossier. Magnotta aurait également des paraphilies, notamment pour le sadomasochisme, la coprophilie (jeux avec des excréments) et le sadisme. À ce dernier chapitre, le psychiatre a parlé du fait qu'il ne s'agissait pas toujours de sadisme sexuel. Il a illustré son propos en rappelant que Magnotta avait filmé et mis en ligne trois vidéos de mise à mort de chatons.