La technologie, l'informatique et des vidéos ont été au coeur de la preuve présentée à la huitième journée de l'enquête préliminaire de Luka Rocco Magnotta, mercredi, à Montréal.

L'homme de 30 ans semblait s'être remis de son malaise, qui avait entraîné un ajournement, mardi après-midi. Mais quand la Couronne a présenté de la preuve visuelle, mercredi, l'accusé s'est essuyé les yeux et ne jetait plus que de rares et brefs regards à l'écran. Il a mis sa main devant sa bouche comme s'il avait mal au coeur. Il avait eu un comportement semblable la veille, avant de s'effondrer dans le box. Mais ça ne s'est pas produit cette fois. Trois policiers de la section des crimes technologiques ont été entendus: Nadine Paoliello, Panagiotis Sarganis, et Francesco Messa.

Rappelons que M. Magnotta, un ontarien qui vivait à Montréal en 2012, est accusé du meurtre de Lin Jun et d'outrage à son cadavre. Le corps démembré de l'étudiant chinois de 33 ans a été découvert le 29 mai 2012 dans Côte-des-Neiges, mais il aurait été tué le 25 mai, selon l'acte d'accusation. Un mandat d'arrestation international avait été lancé contre M. Magnotta, qui a été arrêté à Berlin, au début juin.

L'enquête préliminaire de M. Magnotta est sur les rails depuis la semaine dernière. Jusqu'ici, 21 témoins ont été entendus, mais une ordonnance de non publication nous empêche de dévoiler la teneur de leurs témoignages. Jeudi, ce sont des gens d'Ottawa qui viendront témoigner. L'enquête préliminaire devrait ensuite être suspendue jusqu'à sa reprise, le 8 avril. À ce moment, le procureur de la Couronne Louis Bouthillier devrait présenter des témoins de Vancouver et d'Europe. L'accusé est défendu par Me Luc Leclair et Pierre Panaccio. C'est la juge Lori Renée Weitzman qui préside l'exercice.