Le décès de l'homme d'affaires Paul Desmarais représente une grande perte pour le monde de l'éducation au Canada, ont déploré des acteurs importants de ce secteur.

L'alma mater de M. Desmarais, l'Université d'Ottawa, a été la première à faire parvenir ses condoléances à la famille. Le défunt y avait étudié le commerce à la fin des années 40, alors que l'établissement était un point de rassemblement pour les jeunes Franco-Ontariens qui faisaient des études universitaires.

Mercredi, le recteur de l'Université d'Ottawa, l'ex-ministre libéral Allan Rock, a rendu hommage à l'«un de nos plus illustres diplômés».

«M. Desmarais a toujours parlé avec fierté des liens familiaux solides qui l'unissaient à l'Université d'Ottawa, où son père, ses frères et ses petits-enfants ont [aussi] étudié", a-t-il ajouté.

L'un des plus importants pavillons de l'établissement situé au centre-ville d'Ottawa a pris le nom de Desmarais, pour remercier la famille de son soutien moral et financier. Il abrite notamment la Faculté de gestion.

L'Université de Montréal doit aussi une fière chandelle à Paul Desmarais.

Hier, le recteur Guy Breton a remercié l'homme d'affaires pour sa contribution au développement de l'université.

«M. Desmarais et sa famille ont été aux côtés de l'Université de Montréal depuis des décennies, a-t-il affirmé par voie de communiqué. Ils ont été des pionniers de la philanthropie au Québec et ont bien compris le rôle transformateur que peut jouer un partenaire de nos établissements. Sensible à la culture, à la science et au pouvoir de l'éducation pour l'avancement de toute la société, M. Desmarais n'a jamais ménagé ses efforts pour soutenir notre université.»

L'Université McGill, pour sa part, mettra ses drapeaux en berne le jour des funérailles de M. Desmarais. Sa nouvelle rectrice, Suzanne Fortier, a souligné l'appui de la famille à différentes facultés de l'institution au fil des ans.

Il avait reçu un doctorat honorifique de McGill en 1992.

Le poids média de l'annonce de son décès

155

Le nom de Paul Desmarais a été mentionné dans 155 articles dans les journaux du Québec, hier, plus que durant toute l'année qui a précédé (104 articles). Son nom est apparu trois fois plus souvent que celui de la première ministre, Pauline Marois, au second rang.

86

Power Corporation est l'entreprise dont il a été le plus question dans les journaux, hier. Son nom est cité dans 86 articles. En temps normal, elle fait l'objet d'environ une mention tous les deux jours.