L'armée canadienne a annoncé mardi qu'une enquête sur les accusations de son ancien traducteur en Afghanistan selon lequel des militaires canadiens auraient tué un Afghan désarmé, a montré que ce dernier était «une menace armée et une cible légitime».

En avril dernier, le traducteur Ahmadshah Malgarai, qui travaillait à l'époque pour le commandant de la force opérationnelle interarmées en Afghanistan, a affirmé devant une commission parlementaire qu'à l'été 2007, des soldats canadiens avaient tiré sur un homme qui n'était pas armé parce qu'ils croyaient qu'il portait un pistolet. Ils auraient ensuite posé une arme sur son corps pour brouiller les pistes.

Suite à son témoignage, le Service national des enquêtes des Forces canadiennes (SNEFC), organisme indépendant de la police militaire, a lancé une investigation.

Celle-ci a confirmé la mort d'un jeune homme de 17 ans lors d'une opération menée les 18 et 19 juin 2007. Mais, indique le communiqué du ministère de la Défense, «à la lumière des entrevues réalisées avec les personnes directement impliquées dans cette affaire, incluant des témoins afghans, et après un examen approfondi des éléments de preuve, on a pu déterminer que cette personne constituait une menace armée et une cible légitime. Aucune infraction criminelle ou militaire n'a été commise en rapport avec cet incident».

D'autres accusations de moindre importance portées par M. Malgarai, sur la proposition d'un membre des services de sécurité afghans de tuer un prisonnier malade et sur le refus des militaires canadiens de remettre à un autre détenu malade un médicament apporté par sa famille, n'ont pas été confirmées non plus, a précisé le SNEFC.

Contacté par les enquêteurs militaires, M. Malgarai n'a pas voulu coopérer avec eux, ajoute encore le communiqué.