Le plus important diplomate canadien a appelé les parlementaires afghans à travailler ensemble à la suite d'élections chaudement disputées qui pourraient approfondir les différences politiques déjà importantes dans ce pays.

Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a endossé la validation finale des résultats du scrutin du 18 septembre pour élire les parlementaires de la chambre basse afghane.

La commission électorale indépendante du pays et la commission des plaintes électorales ont avalisé le décompte final des voix dans 34 des 35 circonscriptions.

Ces résultats augmentent le nombre d'élus appartenant à la minorité Hazaras. Malgré des inquiétudes envers les tensions ethniques, Ottawa s'est joint à Washington et aux Nations unies pour donner son appui.

Selon M. Cannon, le Canada attend du nouveau parlement élu qu'il remplisse son rôle et représente les intérêts et les besoins du peuple afghan et de son gouvernement.

L'appui du Canada à cette conclusion des élections est survenu quelques heures après que le gouvernement du président afghan, Hamid Karzaï, eut indiqué qu'il était en désaccord avec la décision, des commentaires qui ont soulevé le spectre d'une paralysie politique auprès de certains représentants afghans.

Le procureur général du pays a indiqué, dans une déclaration, qu'il était «prématuré», pour la communauté internationale, de donner le feu vert aux résultats électoraux, et que ceux-ci représentaient «une énorme tragédie» pour le gouvernement.

Aucun résultat officiel n'était encore disponible pour la province de Ghanzi, dans le sud du pays, qui compte pour 11 des 249 sièges de la Chambre. Ce district montagneux et éloigné a été un champ de bataille pour les insurgés talibans.

La participation électorale a été faible dans cette région, en raison des menaces des talibans et de milliers d'urnes rejetées par les agences électorales du pays à la suite de soupçons de fraude.

Un représentant de l'ONU a déclaré jeudi que le gouvernement Karzaï pouvait choisir d'ignorer davantage le parlement qu'il ne l'a fait par le passé.