L'étau s'est resserré autour d'un fief d'insurgés dans le district de Panjwaii de la province de Kandahar, en Afghanistan, où les soldats canadiens sont déployés.

Les opérations militaires de deux jours, qui visaient à éradiquer un point de ravitaillement dans la ville instable de Nakhonay, ont toutefois soulevé la colère des habitants et provoqué une contre-attaque des talibans.

Des troupes du génie et de l'infanterie des Forces armées canadiennes ont été déplacées par hélicoptère plus tôt cette semaine à Khenjaka, un petit village au sud-ouest de la ville de Kandahar. La patrouille y a seulement trouvé une quantité importante de fournitures médicales. Il s'agirait du principal axe de ravitaillement des talibans pour Nakhonay, une ville férocement contestée, où sont morts au moins six soldats canadiens au cours des derniers mois, sans compter les nombreux blessés graves.

Les militaires ont endommagé certaines parties des routes utilisées par les talibans pour transporter leur matériel militaire, créant un cratère de plus de dix mètres de long et de large. Les soldats impliqués dans l'opération reconnaissent que ce type d'action fragilise leur relation avec la population locale, qui utilisait elle aussi ces routes. Les fermiers se sont plaints des dommages causés sur leur propriété et soutiennent que ces cratères n'empêcheront pas le passage des talibans.

L'OTAN avait été peu présente dans le secteur jusqu'à présent, permettant aux insurgés de se servir de la région comme tremplin pour leurs attaques dans le nord. Les Forces canadiennes ont mis en place une série de postes de contrôle dans la région. Il est désormais pratiquement impossible de circuler dans la région sans croiser des soldats afghans ou canadiens.