Le bilan des soldats canadiens morts au combat depuis le début de la mission en Afghanistan est passé à 150, samedi, à la suite du décès de deux militaires à l'ouest de Kandahar.

La caporale-chef Kristal Giesebrecht, âgée de 34 ans, et le soldat Andrew Miller, âgé de 21 ans, ont été tués par un engin explosif improvisé. Les deux militaires étaient des techniciens médicaux rattachés au 1er bataillon, le groupement tactique du Régiment royal canadien.

Avec leur unité, ils prenaient place dans un véhicule qui devait les mener à une maison où la présence d'une mine avait été signalée. Le véhicule a explosé vers 11 h à environ 20 kilomètres au sud-est de Kandahar, avant même de se rendre à destination.

Un troisième soldat a été blessé lors de la déflagration. Il a été transporté par avion à l'hôpital de rôle 3, situé à l'aérodrome de Kandahar, où son état a été déclaré stable.

«Il n'est pas certain que le personnel médical ait été visé intentionnellement», a affirmé le brigadier-général Jonathan Vance, qui commande la force opérationnelle à Kandahar. Par contre, il est clair qu'en ce moment, les Afghans sont menacés par l'influence des combattants de régions extérieures, a-t-il ajouté.

Kristal Giesebrecht est la troisième femme canadienne à perdre la vie en situation de combat. «Elle était un modèle et une source d'inspiration pour les autres techniciens médicaux», a déclaré Jonathan Vance. Originaire de Wallaceburg, en Ontario, la caporale-chef Giesebrecht travaillait au 1er Hôpital de campagne du Canada, l'unité médicale de la base de Petawawa. Elle était déployée en Afghanistan pour une seconde fois.

Pour Andrew Miller, natif de Sudbudry, en Ontario, il s'agissait d'une première mission outre-mer. Le brigadier-général Jonathan Vance a également rendu hommage à celui qui oeuvrait au sein de la 2e Ambulance de campagne de Petawawa, parlant d'un soldat qui était toujours le premier à se porter volontaire et qui aurait donné sa chemise.

«Vous avez peut-être l'impression que nous ne sommes que des victimes ici», a déclaré le brigadier-général. «Mais vos soldats, des soldats comme Kristal Giesebrecht et Andrew Miller essaient d'être des gardiens pour des innocents qui ne peuvent se protéger face à une menace terrible», a-t-il conclu.

La majorité des décès survenus au sein des Forces armées canadiennes en Afghanistan sont attribuables aux engins explosifs improvisés. Ils ont fauché 91 des 150 soldats canadiens décédés depuis le début de la mission, en 2002.