Le Canada gardera une présence civile et humanitaire en Afghanistan après sa mission militaire, mais la nature même de cette présence et l'identité de ceux qui en assureront la sécurité demeurent des questions en suspens, a affirmé la ministre canadienne de la Coopération internationale.

Mardi, Bev Oda a visité la ville de Kandahar et le district d'Arghandab pour constater les progrès réalisés dans des projets financés par le Canada, dont le barrage de Dahla. Cet ouvrage hydraulique, d'une valeur de 50 millions $, fournit de l'eau pour la première fois depuis des décennies à des champs desséchés de la région.

Installée dans un hélicoptère Blackhawk, Mme Oda a volé au-dessus du barrage et de la Ferme Tarnak, complexe en terre qui aurait servi d'habitation à Oussama ben Laden, puis a effectué un arrêt au district d'Arghandab pour discuter avec le gouverneur de Kandahar, Tooryalai Wesa.

En cours de route, la ministre Oda avait fait état des améliorations dans l'agriculture et l'éducation pour prouver que des progrès avaient été accomplis dans la région depuis sa dernière visite dans le sud de l'Afghanistan, il y a un an.

Mais après sa rencontre avec M. Wesa et d'autres politiciens locaux, la ministre de la Coopération internationale a dû admettre qu'un problème demeurait entier: la sécurité.

Mme Oda a indiqué que les États-Unis avaient offert d'assurer la sécurité de projets civils canadiens après que les troupes canadiennes aient terminé leur mission, en juillet 2011. Elle a toutefois ajouté que la planification n'en était qu'à ses premiers balbutiements.

Et en ce qui concerne la nature de ces projets, Mme Oda a précisé qu'il fallait plutôt se tourner vers Stephen Harper.

Mme Oda, qui en est à son quatrième séjour en Afghanistan, croit que la survie des projets de développement après le départ des soldats canadiens pourrait être assurée en accordant davantage de pouvoir décisionnel aux Afghans.