L'organisme chargé de surveiller les activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) étudiera le rôle joué par les services secrets dans l'interrogatoire de prisonniers afghans.

Le président du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, Gary Filmon, a indiqué mardi que son organisme avait l'intention de produire un rapport sur le travail du SCRS avec ces détenus.

Les propos de M. Filmon, qu'il a tenus mardi devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes, surviennent au moment où des représentants du SCRS défendent le travail de leur agence en Afghanistan.

Le directeur du SCRS, Dick Fadden, a affirmé que son organisme s'entretenait avec des présumés combattants talibans pour amasser de l'information.

Il a expliqué que des vies avaient été sauvées grâce aux informations obtenues auprès de personnes voulant s'en prendre à des Canadiens, et auprès d'autres personnes les connaissant.

M. Fadden a précisé que le SCRS avait ouvert une enquête sur 200 personnes vivant au Canada et dont les activités concordent avec la définition de terrorisme.

Il a ajouté que les services secrets canadiens consacraient davantage d'énergie à des missions à l'étranger, parce que les menaces ne connaissent pas, selon lui, les frontières.