L'ancien commandant des troupes canadiennes dans la province de Kandahar a affirmé qu'il n'y avait pas assez de vérifications de l'état de santé des détenus dans les prisons afghanes.

Le brigadier-général Guy Laroche, dont l'affectation en Afghanistan a débuté à l'été 2007, a témoigné mardi à Ottawa devant les membres de la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire.

Il y a déclaré qu'il ne se souvient pas du nombre de visites aux prisons locales que les responsables canadiens ont effectuées lors de ses premiers mois en sol afghan, mais ce dont il est certain, c'est qu'il n'y en avait pas assez. Il a ajouté qu'à l'époque, environ cinq allégations de mauvais traitements ou de torture avaient été formulées.

Mais il a précisé qu'aucune de ces allégations n'avait été corroborée, jusqu'à ce qu'un responsable des affaires étrangères ne trouve des outils de torture lors d'une visite de prison en novembre 2007.

Les transferts avaient alors été suspendus temporairement.

Selon Guy Laroche, toutes les allégations devraient faire l'objet d'enquêtes.

Le brigadier-général a aussi contesté les allégations faites le mois dernier par son ancien interprète afghan.

Ahmadshah Malgarai avait déclaré à un comité parlementaire que les forces armées canadiennes utilisaient la police secrète afghane comme sous-traitant pour les mauvais traitements et la torture.

Affirmant que cette prétention est totalement inexacte, le brigadier-général a nié l'existence d'une telle pratique.