Les allégations de torture ont persisté après la fin des transferts de prisonniers aux autorités afghanes par les forces canadiennes en novembre 2007, selon un ancien diplomate canadien.

Nicholas Gosselin a expliqué mercredi à la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire qu'il avait recensé au moins huit allégations de ce genre entre les mois de janvier et août 2008.

La nature de ces allégations n'est toutefois pas claire, puisque les rapports de M. Gosselin ne font pas partie des documents remis à la commission. Le président suppléant de l'organisme, Glenn Stannard, a demandé au ministère de la Justice de les lui fournir dans les meilleurs délais.

C'est la visite effectuée par M. Gosselin à la prison de Sarposa en novembre 2007 qui a entraîné la fin du transfert des détenus par les forces canadiennes. Pendant cette visite, un détenu afghan a raconté à M. Gosselin et à un de ses collègues qu'il était battu par ses geôliers. Il leur a aussi montré des cicatrices ainsi que la pièce dans laquelle il aurait été torturé.

Les responsables canadiens ont augmenté la fréquence de leurs visites à cette prison après cet incident, commençant à la visiter tous les deux jours. Le nombre de visites a ensuite chuté à deux par semaines entre janvier et août 2008, selon M. Gosselin.