La famille du sergent de l'armée canadienne John Faught, tué samedi par un engin explosif improvisé en Afghanistan, lui a rendu hommage dimanche en disant de lui qu'il était «marié à l'armée».

Le soldat de 44 ans, originaire de Sault-Sainte-Marie, en Ontario, était basé à Edmonton et servait pour la troisième fois en Afghanistan.

Il avait décidé de s'enrôler dans l'armée au début de sa vingtaine, a indiqué son oncle Ron Faught. Cet homme célibataire avait prévu de servir encore deux ans avant de se retirer des forces armées, a-t-il ajouté.

«Il disait qu'il n'avait pas le temps de se marier, parce qu'il était déjà marié à l'armée», s'est souvenu son oncle.

«Il était désolé par ce qu'avaient à vivre les Afghans. Il croyait que les soldats canadiens devaient rester sur place pour améliorer les choses», a-t-il souligné.

«Il voulait rester dans l'armée pour faire une différence et changer les choses. Ses hommes passaient avant tout pour lui», a ajouté son oncle.

Ce dernier s'est aussi souvenu de moments troublants vécus avec son neveu avant son déploiement, lorsqu'il a parlé de ce qu'il voulait faire s'il était tué en service. C'est une question qu'il n'avait jamais abordé lors de ses précédentes missions, a-t-il fait savoir.

«Il a dit que si quelque chose devait lui arriver, il voulait être enterré avec son grand-père», a-t-il indiqué.

Le sergent avait clairement indiqué qu'il ne voulait pas que son nom se retrouve sur une plaque au sol sur une allée honorant les personnalités connues de sa communauté.

«Il ne voulait pas qu'on lui marche dessus», a rappelé son oncle.

Le sergent Faught est le deuxième soldat de Sault-Sainte-Marie à mourir en Afghanistan en moins d'un an.

Il est le 139e soldat canadien à perdre la vie en Afghanistan depuis le début de la mission canadienne.

Ses funérailles auront lieu dans sa ville natale.