Les forces de la coalition en Afghanistan doivent prôner une politique de tolérance zéro face à la torture et aux mauvais traitements de prisonniers, a tranché hier à Ottawa son commandant, le général Stanley McChrystal.

Durant un discours organisé par l'Institut de la conférence des associations de la Défense, le général McChrystal a rappelé que le nerf de la guerre en Afghanistan consistait à gagner le coeur et l'esprit des Afghans.«Toute allégation potentielle d'un prisonnier victime de mauvais traitements est une préoccupation pour chacun de nous», a-t-il déclaré par la suite lors d'une conférence de presse.

«Alors que nous tentons de maintenir la crédibilité du gouvernement d'Afghanistan et des forces de la coalition, il doit y avoir une politique de tolérance zéro quant aux mauvais traitements de prisonniers ou de quiconque.»

Cette déclaration survient au moment où Ottawa continue à être la cible de critiques par rapport à sa gestion du dossier du transfert des détenus afghans.

Stanley McChrystal a toutefois pris ses distances par rapport à ce débat qui fait rage depuis un mois au pays, et par rapport aux mauvais traitements d'un prisonnier transféré par les militaires canadiens, tels que reconnus par le chef d'état-major canadien la semaine dernière. «Je ne connais pas les détails de ce dossier en particulier. Je suis au courant de son existence», s'est-il contenté de dire.

Le général américain n'a par ailleurs pas voulu se mêler de la question du retrait des troupes canadiennes, en 2011. «Je vais laisser cette décision aux politiciens», a-t-il indiqué, précisant qu'il attendrait cette décision pour préparer des plans à plus