Le premier ministre Stephen Harper a nié mardi faire une distinction à l'encontre d'un diplomate qui a alerté le gouvernement de possibles cas de tortures dans les prisons afghanes, en refusant de payer ses frais juridiques.

M. Harper a indiqué que les frais juridiques des employés de l'État sont couverts par le secrétariat du Conseil du Trésor et que Richard Colvin ne serait pas traité différemment.

En septembre, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a donné son approbation préliminaire à la demande de M. Colvin d'avoir recours à un avocat indépendant.

Toutefois, le bureau du ministre a fait savoir qu'il ne paiera la première série de ses frais, tant que son avocate ne divulguera pas au ministère de la Justice avec qui elle a parlé en rapport avec cette affaire.

M. Cannon a dit que les frais de justice de M. Colvin seraient payés selon les circonstances appropriées.

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, estime de son côté que l'attitude du gouvernement est un manquement aux règles d'éthiques, et que jamais un avocat ne devrait se faire demander ce que l'on exige de l'avocate de M. Colvin.

Selon le porte-parole du Bloc québécois en matière de défense, Claude Bachand, le gouvernement conservateur tente d'empêcher M. Colvin de dire ce qu'il sait au sujet de possibles cas de tortures dans les prisons afghanes à la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire.