Un chasseur britannique s'est écrasé au moment de son atterrissage, jeudi matin, à la base aérienne de Kandahar, où sont stationnées les troupes canadiennes.

Le pilote de l'avion de chasse Harrier s'est éjecté, vers 10h30, heure locale, avant l'atterrissage, et il a été conduit à l'hôpital de campagne pour soigner des blessures mineures, selon un porte-parole du haut-commandement de la Région Sud de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), la mission de l'OTAN en Afghanistan. Personne d'autre n'a été blessé.

Les équipes d'urgence poursuivaient l'évaluation des dommages en cours de journée. Pendant ce temps, les activités de fret et de déchargement maintenaient leur cours normal sur la piste et ses approches, mais la circulation sur les routes environnantes a été déviée pour un certain temps.

La cause de l'écrasement n'était toujours pas connue en début d'après-midi, mais rien ne laissait croire qu'il soit relié à une attaque ennemie, selon le porte-parole de la FIAS.

La base aérienne accueille entre autres des formations aériennes américaines, belges, britanniques, françaises et néerlandaises, qui fournissent du soutien aérien aux troupes au sol, notamment aux Canadiens, qui n'ont pas de chasseurs-bombardiers dans ce théâtre d'opération.

L'aérodrome de Kandahar est la base la plus importante de l'OTAN. Elle accueille des milliers de soldats de différents contingents, dont des Canadiens, qui y ont établi le quartier-général de leurs corps expéditionnaire, la Force opérationnelle interarmées du Canada à Kandahar.

Entre 2005 et 2008, le trafic aérien sur la seule et unique piste de la base a plus que doublé. Il est passé de 74 000 à 187 000 opérations par année. En mars seulement, l'aérodrome a battu son record mensuel depuis son ouverture en 2005. Les contrôleurs aériens ont effectué plus de 20 000 opérations, combinées avec celles des radars, alors que la moyenne mensuelle est habituellement de 16 000.

L'aérodrome reçoit donc actuellement un volume équivalent au tiers de celui de l'aéroport international Heathrow, de Londres. Il s'attend à doubler le volume de son trafic aérien en 2009, en raison notamment de l'arrivée des renforts américains.