Le stress des multiples déploiements de militaires canadiens en Afghanistan se répercute sur leurs familles, qui sont de plus en plus nombreuses à solliciter une aide psychologique.

A Pembroke, en Ontario, ville voisine de la base militaire de Petawawa, par exemple, le centre d'aide aux enfants et aux familles a vu le nombre de ses dossiers grimper à 71 familles, alors qu'il n'y en avait que 12 avant le début de la mission à Kandahar, il y a plus de trois ans. Et 26 autres familles sont sur une liste d'attente.

Ces dossiers comprennent des cas de comportements inhabituels chez des enfants, comme l'incontinence nocturne ou la violence, aux agressions sexuelles, à la dépression et aux ruptures de mariages.

Petawawa est particulièrement touchée par l'exposition répétée aux risques d'une mission dangereuse en zone de guerre. Trente-huit des 117 soldats canadiens tués en Afghanistan depuis 2002 provenaient de cette base.

La mission que les Canadiens assument en Afghanistan, particulièrement dans le sud du pays, est différente des précédentes, notamment à cause du danger constant des engins explosifs déposés le long des routes.

Le Parlement a accepté l'an dernier de prolonger la mission militaire canadienne en Afghanistan jusqu'en 2011.

Le ministre de la Défense, Peter MacKay, a dit qu'Ottawa essaie de doubler le nombre de conseillers chargés de traiter les militaires aux prises avec les effets du stress post-traumatique.

Ottawa a consacré 98 millions $ à l'embauche d'un nombre accru de spécialistes militaires en santé mentale.