Les soldats des Forces armées canadiennes basés en Afghanistan ont depuis jeudi un nouveau commandant: le brigadier-général Jon Vance.

La cérémonie de passation des pouvoirs au brigadier-général Vance par son prédécesseur, le brigadier-général Denis Thompson, a eu lieu jeudi, à la base de Kandahar.En prenant le commandement de quelque 2850 militaires, Jon Vance a dit que l'ajout imminent de troupes américaines de combat dans la région de Kandahar était une bonne nouvelle. Selon M. Vance, les Canadiens ne devraient pas considérer l'arrivée des troupes américaines supplémentaires comme une prise en charge de la part des Etats-Unis.

«Je ne vois rien qui menace la fierté de ce qu'a accompli le Canada et la fierté d'être en Afghanistan dans l'avenir, tant et aussi longtemps que nous serons ici, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de passation des pouvoirs. Nous ne perdrons pas le commandement.»

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé cette semaine qu'environ 17 000 soldats américains supplémentaires seront déployés en Afghanistan cette année pour combattre les insurgés.

Le brigadier-général Vance estime que l'arrivée de nouvelles troupes américaines n'éclipsera pas les contingents canadiens. Les soldats additionnels seront «assurément un plus», a-t-il ajouté.

Le brigadier-général Vance s'attend en outre à ce que ce nouveau contingent américain rende des comptes au commandement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) dans le sud de l'Afghanistan, et non pas aux dirigeants militaires canadiens.

L'an dernier, les Etats-Unis ont confié aux Forces armées canadiennes le commandement de l'un de leurs bataillons afin de convaincre le Canada de maintenir sa présence militaire en Afghanistan jusqu'en 2011.

Le gouverneur de Kandahar, Tooryalai Wesa - un Canadien d'origine afghane nommé à la fin de 2008 par le président de l'Afghanistan, Hamid Karzaï -, a dit s'attendre à ce que l'augmentation du nombre de soldats américains se traduise par plus de paix et de sécurité dans la province. Il a aussitôt ajouté que le nombre de soldats supplémentaires n'est pas en jeu. «Nous devons nous en remettre à la population, nous asseoir avec elle et l'écouter», a-t-il déclaré.