La journaliste canadienne Melissa Fung, enlevée pendant près d'un mois en Afghanistan, a déclaré avoir été libérée dans un échange avec des membres de la famille de ses ravisseurs qui avaient été arrêtés par les autorités afghanes.

Mellissa Fung a fait le premier récit de son enlèvement et de ses 28 jours de captivité dans une interview exclusive diffusée mercredi par la chaîne publique CBC pour laquelle elle travaille.

Elle a indiqué avoir été kidnappée par une famille qui s'était spécialisée dans les enlèvements contre rançon.

«Je comprends maintenant que les services de renseignement afghans avaient repéré la famille du chef de ce gang et en avaient arrêté plusieurs membres. Cela a été un échange de prisonniers, (les autorités) acceptant de libérer la famille si le groupe me relâchait et c'est ce qui s'est passé», a-t-elle dit.Elle a aussi déclaré que l'un de ses ravisseurs lui avait dit être mécontent de n'avoir pas touché de rançon.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper a affirmé qu'aucune rançon n'avait été versée pour la libération de Mme Fung et qu'il n'y avait pas eu d'«échange de prisonniers politiques».

La jeune femme a par ailleurs révélé avoir été blessée d'un coup de couteau à l'épaule lorsqu'elle a frappé un de ses assaillants lors de son enlèvement, près de Kaboul. Mais les ravisseurs lui ont dit très rapidement: «Nous ne voulons pas te tuer, nous voulons seulement de l'argent», a-t-elle raconté.

La jeune femme a été libérée samedi dernier après presque un mois de captivité dans un petit souterrain creusé par ses ravisseurs.

Le chef des ravisseurs qui avait environ 19 ans, lui a dit que c'était son père qui dirigeait l'opération depuis le Pakistan.