Gabriel Hébert et sa femme, Francisca Bernier, habitaient une belle petite maison au bord de la rivière Richelieu, à Sainte-Anne-de-Sabrevois. En mai dernier, les inondations ont détruit une bonne partie de leur demeure. Les moisissures ont tout envahi. Le couple et ses deux enfants de 3 ans et un an et demi ont dû se réfugier chez leurs parents.

En septembre dernier, M. Hébert a fait une sortie médiatique avec émotion pour dénoncer la lenteur du gouvernement à indemniser les sinistrés et pour critiquer la lourdeur du processus bureaucratique. Aujourd'hui, il se porte mieux. Sa maison sera reconstruite.

«Mais c'est une grosse perte en capital pour nous», dit-il.

M. Hébert et sa femme recevront du gouvernement la valeur de l'évaluation municipale de la maison. «Disons que c'est très en dessous de la valeur marchande», explique Mme Bernier. Conséquence: le jeune couple prévoit que son hypothèque bondira de 178 000$ à 260 000$. Une énorme pression financière.

En attendant, la famille habite dans un petit logement à quelques kilomètres de sa maison. «Au début, on pensait que si tout allait vite, la nouvelle maison pourrait être prête en février. Mais il y a déjà eu un retard de deux semaines juste pour la démolir. On ne sait plus trop quand on va enfin pouvoir revenir», dit M. Hébert.

Malgré tout, le père de famille estime que le pire est derrière lui. Les luttes interminables pour tenter de se faire indemniser sont presque terminées. «C'est sûr qu'on ne sort pas gagnants de tout ça. Mais je vais bientôt pouvoir offrir une maison à mes enfants et reprendre une vie normale», dit-il.