En moins de 36 heures, la Croix-Rouge a amassé 200 000 dollars pour aider les sinistrés qui ont tout perdu dans l'incendie de la Résidence du Havre.

Une vingtaine de personnes âgées ont été rescapées. «L'immense majorité d'entre eux n'étaient pas assurés», dit Pascal Mathieu, directeur général par intérim de la Croix-Rouge.

Ils doivent tout racheter. Par exemple, des prothèses auditives, qui peuvent coûter 5000 dollars, des prothèses dentaires ou des lunettes.

La Croix-Rouge voulait initialement amasser un fonds d'urgence de 50 000 dollars pour payer ces dépenses urgentes. Mais les dons sont si généreux qu'elle pourra répondre à d'autres besoins. On achètera des vêtements et du mobilier, comme des fauteuils gériatriques qui peuvent coûter environ 3000 dollars. Et on aidera aussi les familles endeuillées à se déplacer pour retrouver leurs proches.

La somme de 200 000 dollars suffit pour ces besoins, incluant une marge de manoeuvre. La Croix-Rouge a donc fermé le fonds.  «On veut éviter dans la mesure du possible de se retrouver avec un surplus», dit M. Mathieu.

«Les fonds dédiés à cette opération seront entièrement consacrés à nos opérations ici à l'Isle-Verte», assure-t-il.

M. Mathieu rappelle que la Croix-Rouge se veut complémentaire à l'État, qui a déjà des programmes d'aide.

Des commerçants de la région ont aussi fait des «offres très généreuses» de biens. Elles seront colligées dans un «bottin» qu'on enverra aux sinistrés en besoin.

Les députés locaux (le néo-démocrate François Lapointe et le libéral Jean D'Amour), ainsi que le ministre péquiste responsable de la région (Pascal Bérubé) accompagnaient la Croix-Rouge lors de l'annonce samedi après-midi.

«À chaque deux heures, on était ému par la rapidité et l'altruisme des gens», a raconté le député fédéral.