Dès la semaine prochaine, l'Unité permanente anticorruption (UPAC) n'aura plus personne sur le terrain pour faire de la prévention au sein des organismes publics, ministères et municipalités du Québec. Tous les préventionnistes ont déserté cette équipe névralgique, qui sera reconstruite à partir de zéro cet été, a appris La Presse.

La porte-parole de l'UPAC, Nathalie Pitre, confirme que la dernière préventionniste restante quittera son poste le 4 juillet. Les trois autres sont déjà parties ailleurs.

Alors que son bras armé, l'escouade Marteau, est plus actif que jamais avec une multitude d'arrestations au cours des derniers mois, le côté prévention de l'UPAC a dû être mis en veille temporairement.

La chef d'équipe de la prévention avait quitté le navire au cours de l'hiver. Une remplaçante est entrée en poste à la mi-mai, mais elle doit maintenant attendre l'embauche de quatre personnes qui seront responsables de parcourir le Québec afin d'éduquer les fonctionnaires et employés des sociétés d'État à la lutte contre la corruption.

«Nous avions une équipe de femmes très compétentes qui ont fait 92 séances de sensibilisation. Les raisons de leur départ sont personnelles et je respecte ça», explique Nathalie Pitre.

Espoir

L'UPAC a bon espoir de trouver très bientôt des candidats qui sauront prendre la relève. «Nous avons reçu 34 candidatures et passé 13 personnes en entrevue», se réjouit Mme Pitre.

Le processus d'embauche et de filtrage de sécurité retardera toutefois leur entrée en poste de plusieurs semaines.