La PDG de la Commission de la construction du Québec (CCQ), Diane Lemieux, a reçu un fort appui de son conseil d'administration (c.a.) dans ses négociations avec les employés pour le renouvellement du contrat de travail.

Mardi, la CCQ a déposé une offre globale au syndicat des employés. Ces offres portent sur la rémunération, les conditions de travail et les avantages sociaux, qui comprennent le régime de retraite. Or, ces offres ont reçu le feu vert de plus de 80% des membres du conseil, dont celui de deux des représentants syndicaux au conseil, a appris La Presse.

Une ambiance tendue

La convention collective est échue depuis décembre 2009 et les parties ont commencé à discuter au printemps 2010. L'ambiance de travail est tendue. Depuis décembre dernier, des dizaines d'employés ont pris leur retraite devant la crainte de perdre, avec les négociations, leur indemnité de départ et la rente de transition leur permettant de prendre leur retraite plus tôt. La rente de transition peut atteindre 100 000$ et l'indemnité, 17 semaines de salaire.

Les négociations concernent 600 des 900 employés de la CCQ. Les 300 autres sont les employés investis d'un pouvoir d'enquête. Or, en vertu de la nouvelle loi sur la corruption, ces «enquêteurs» devront s'affilier à un syndicat qui n'a aucun lien avec la construction, afin d'éliminer tout risque d'influence. La SEPB est affiliée à la FTQ, qui comprend la FTQ-Construction. Le litige est désormais devant la Commission des relations de travail (CRT).

Il y a deux jours, le bureau syndical a transmis un courriel sur les négociations à ses membres. «Mardi, l'employeur a présenté une offre globale. Son offre comporte un nombre important de nouvelles demandes. Nous sommes en négociation depuis deux ans et on se souviendra qu'avec l'ancienne administration, tout était réglé sauf en ce qui a trait au régime de retraite et à l'horaire de travail», est-il écrit dans le message que La Presse a obtenu.

Selon le courriel, dans le cadre de plusieurs journées de conciliation prévues en mai, «l'employeur [...] présentera chacune des demandes en les justifiant. Par la suite, le syndicat présentera, à son tour, sa position».

La CCQ peu loquace

La direction de la CCQ est peu loquace, mais le contenu du courriel ne concorde pas avec sa lecture des événements. «Les parties ont convenu de ne pas discuter du contenu des offres. Je ne veux donc pas nuire aux négociations. Il s'agit des premières offres que nous déposons. Et concernant l'administration précédente, il y avait encore plein de points en discussion», dit Louis-Pascal Cyr, porte-parole de Diane Lemieux.

Le conseil d'administration de la CCQ compte normalement 17 membres. Pour diverses raisons, seuls 11 membres étaient présents à la réunion de mardi. Parmi eux, il y avait la PDG, Diane Lemieux, en plus de quatre membres liés aux syndicats et six au patronat.

Serge Cadieux, président national du SEPB, ne veut pas faire de commentaires avant de rencontrer les instances locales, le 11 avril.