Le militant libéral qui avait en vain demandé un débat sur la tenue d'une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction reste bien sceptique quant à la volonté du gouvernement d'aller dans cette direction.



Le PLQ va permettre de débattre de cette question à son congrès de la fin octobre, «mais je ne pense pas qu'ils le fassent avec grande conviction», a soutenu mercredi Martin Drapeau. M. Drapeau était le militant qui avait, en vain, tenté d'amener ce débat à un conseil national, le printemps dernier. Sa proposition, faite sur le parquet de l'assemblée, était restée lettre morte, faute de secondeur.

«Ils ont eu l'air fou de ne pas permettre un débat là-dessus. Ils savaient que je n'aurais pas de secondeur et ils n'avaient rien fait», rappelle-t-il.

Avec le rapport de Jacques Duchesneau, «je souhaite qu'il y ait une enquête publique, si le gouvernement n'en déclenche pas... on va pouvoir au moins en débattre», observe M. Drapeau, qui préfère croire M. Duchesneau plutôt que Robert Lafrenière, le responsable de l'UPAC, qui voit beaucoup d'inconvénients à cette enquête.

Pour M. Drapeau, l'enquête pourrait porter sur des cas déjà soumis aux tribunaux, «comme ça on ne contaminerait pas la preuve».  Les autorités du PLQ «savent depuis longtemps que j'avais l'intention d'aller au congrès d'octobre». Martin Drapeau n'avait pas l'intention de revenir avec une proposition formelle, «comme les allumettes, cela ne marche juste une fois». Mais, il avait prévenu le PLQ qu'il avait l'intention d'accepter toutes les demandes d'entrevues sur le parquet du congrès et de réclamer, à nouveau, une commission d'enquête.