Même si les entreprises associées à Tony Accurso viennent de se reconnaître coupable de fraude fiscale, le Fonds de solidarité FTQ ne craint pas pour ses investissements dans celles-ci.



Simard-Beaudry, à qui le Fonds de travailleurs a prêté 35 millions $, verse ses paiements «rubis sur l'ongle», a assuré vendredi le président et chef de la direction de l'institution, Yvon Bolduc, en marge d'un événement organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Or, dans la foulée du plaidoyer de culpabilité de Simard-Beaudry et de Louisbourg Construction, la Régie du bâtiment pourrait révoquer leur licence, ce qui entraînerait l'arrêt de leurs activités.

M. Bolduc s'est dit confiant que les actionnaires du Fonds ne perdront pas un sou avec le prêt consenti à Simard-Beaudry, mais il a convenu qu'il ne possédait aucune assurance à cet égard.

Le Fonds a déjà été actionnaire de Simard-Beaudry, mais M. Accurso a graduellement racheté cette participation au cours des dernières années.

Mardi dernier, Simard-Beaudry et Louisbourg ont plaidé coupable à des accusations de fraude fiscale portées par le fisc fédéral.

Les deux entreprises ont reconnu avoir réclamé des dépenses non déductibles totalisant près de 19 millions $ entre 2003 et 2008, évitant ainsi le paiement de plus de quatre millions $ en impôts.

Les deux compagnies doivent payer la somme due ainsi qu'une amende équivalente, pour un total de 8,26 millions $.

M. Accurso, un important joueur dans l'industrie de la construction dont le nom a été mêlé à des controverses récemment, est inscrit au registre des entreprises du Québec comme étant l'un des administrateurs de ces deux entreprises.