Le Parti québécois s'est inquiété d'allégations indiquant que des enquêteurs de la Commission de la construction du Québec auraient les mains liées relativement à certains dossiers.

Lors de la période des questions, jeudi, le député François Rebello s'est dit troublé par les propos d'un ex-enquêteur de la CCQ rapportés dans un reportage de Radio-Canada.

Selon M. Rebello, Claude Théberge a affirmé que des entreprises dont les dirigeants ont des liens avec du personnel de la CCQ obtiennent des traitements de faveur, notamment dans les cas où des enquêteurs tentent de réclamer des sommes détournées pour cause de travail au noir.

Le ministre du Travail, Sam Hamad, a estimé que les faits exposés relevaient davantage d'un différend opposant un employé et la CCQ mais il a tout de même déclaré que le rôle de la commission n'est pas de protéger des intérêts personnels, mais plutôt d'appliquer la loi.

Preuve à l'appui, M. Hamad a affirmé que depuis l'élection des libéraux, la lutte au travail au noir s'était intensifiée, des efforts qui se sont traduits par une hausse des sommes récupérées.

Malgré tout, M. Rebello a affirmé que la seule façon de voir clair dans tout ce dossier serait que le gouvernement mandate une enquête publique sur les nombreuses allégations qui se sont multipliées au cours des derniers mois relativement au secteur de la construction.

Jusqu'ici, le premier ministre Jean Charest a privilégié les enquêtes policières et un resserrement de certaines lois.