Le débat sur la coalition n'est pas une contestation larvée de Pauline Marois, affirme le député péquiste Bernard Drainville.

«Notre division fait la force de nos adversaires. Le camp souverainiste est éparpillé, dispersé. Il faut le rassembler et c'est au PQ de prendre le leadership de ce ralliement», ajoute Drainville.

«Pauline Marois a exprimé des réticences. Je dis: Faisons le débat, on verra si à terme, on l'a convaincu. Je n'ai pas le goût de me mettre la tête dans le sable. On a un immense défi pour retrouver la confiance des gens.»

Selon Drainville, les démissionnaires comme Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe seraient heureux de rentrer au bercail si les souverainistes faisaient front commun. «Nos vrais adversaires sont la CAQ et le PLQ. J'ai de la misère à penser que je vais m'attaquer à Québec solidaire...», illustre-t-il.

Selon Michel Leduc, ex-député et président régional de Laval, cette idée d'alliance voulant que les partis se divisent les circonscriptions «n'est pas applicable». «Je ne vois pas un député comme Nicolas Girard se retirer pour faire place à Françoise David dans Gouin. Je ne vois pas davantage le PQ dire à ses militantsde se ranger derrière un candidat de Québec solidaire.»

«Mon sentiment d'urgence, c'est l'élection qui nous pend au nez, répond Bernard Drainville. On va se retrouver dans des luttes à trois dans plusieurs circonscriptions. Les 5 à 10% de Québec solidaire, ça peut faire la différence dans plusieurs d'entre elles!», insiste le péquiste de Marie-Victorin.