Malgré la fin de leur grève, les étudiants ne veulent pas tomber dans l'oubli. Et ils entendent prendre les grands moyens pour se fair entendre.

Réunie en congrès le week-end prochain, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) devra se prononcer sur la possibilité d'appeler à une journée de grève le 22 de chaque mois, au moins pour l'automne.

Le débrayage viserait à faire valoir les revendications étudiantes en prévision du Sommet sur l'éducation annoncé par le gouvernement péquiste de Pauline Marois, selon les documents préparatoires de la réunion. Ce sommet devrait notamment traiter du financement des universités. Le Parti québécois a déjà annoncé qu'il défendrait l'indexation des droits de scolarité au coût de la vie.

«C'est quand même une hausse des droits de scolarité. Elle est plus petite, mais c'est quand même une hausse, a expliqué Camille Robert, porte-parole de l'organisation. C'est important pour les étudiants et les étudiantes de continuer la mobilisation.»

Elle ajoute que certaines associations étudiantes locales ont déjà voté pour les grèves d'une journée.

Front commun?

Par ailleurs, l'ASSÉ devra aussi se prononcer sur la possibilité d'inviter les autres associations étudiantes à se consulter avant le sommet du gouvernement Marois.

«Ça pourrait être une bonne occasion pour les associations d'en discuter, a expliqué Camille Robert. C'est aussi pour voir les perspectives de mobilisation à plus long terme.»

Habituées à travailler chacune de leur côté, les grandes organisations étudiantes ne se rencontrent que rarement, du moins de façon officielle. Depuis plusieurs années, une tension palpable existait entre l'ASSÉ, d'un côté, et les deux fédérations étudiantes, de l'autre. Les événements du printemps dernier ont toutefois semblé favoriser un certain rapprochement entre les militants.