Une courte manifestation étudiante, regroupant une centaine de protestataires pour la plupart masqués, s'est soldée par quatre arrestations pour attroupement illégal.

Vers 11h, les manifestants qui voulaient surtout déplorer la trêve électorale décrétée par plusieurs associations étudiantes se sont mis en marche au parc Émilie-Gamelin.

Ils sont sillonnés les rues du centre-ville, prenant au passage en souricière l'autobus de campagne de la Coalition avenir Québec de François Legault, qui ne se trouvait pas à l'intérieur.

Après une brève course, ils ont bloqué les entrées de l'immeuble sis à l'angle des rues Metcalfe et Sherbrooke, qui abrite l'hôtel Omni, le Conseil du patronat du Québec, l'Institut économique de Montréal et le consulat du Chili. Dans ce pays aussi ont lieu des luttes pour la gratuité scolaire, auxquelles les manifestants étudiants d'ici réfèrent souvent.

Ils ont érigé une barricade entre eux et les policiers, à l'aide de clôtures de construction, mais voyant les policiers du groupe d'intervention arriver en force, ils se sont rapidement remis en marche, pour se diriger vers la rue Sainte-Catherine vers l'Est.

Chemin faisant, ils auraient renversé des cônes sur un chantier et des conteneurs à déchets sur la chaussée. La manifestation avait dès le début été déclarée illégale par le SPVM en vertu du règlement municipal P-6 puisqu'aucun itinéraire n'a été fourni, mais à ce moment, la police a lancé un avis de dispersion.

Le groupe s'est rapidement dilué à l'angle Saint-Laurent et Sainte-Catherine, mais quatre manifestants ont été arrêtés près de là, pour participation à un attroupement illégal. Deux autres se sont vus remettre un constat d'infraction en vertu du règlement municipal. Ce sont eux qui auraient renversé les conteneurs.

Des assemblées générales ont lieu cet après-midi à l'UQAM dans les facultés encore touchées par le mouvement de grève. Si la police n'a pas le mandat d'entrer dans l'école, elle surveille attentivement tout débordement qui pourrait résulter de ces assemblées.