À la veille d'une rentrée universitaire pour les membres de plusieurs associations étudiantes, la présidente de la Fédération universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, reconnaît qu'une atmosphère d'incertitude plane sur le retour en classe.

Bien que la majorité devrait bien se passer, ce sera assurément une rentrée avec plus d'effervescence qu'à l'habitude, lance Mme Desjardins, qui surveillera avec attention, lundi, les rentrées scolaires.

S'il devait y avoir des débordements, la FEUQ sera présente et n'hésitera pas à intervenir, assure sa présidente.

Elle rappelle toutefois que la rentrée à l'Université de Sherbrooke s'est déroulée sans trop de problème, mais avec une «certaine amertume et un peu d'appréhension» chez les étudiants.

La FEUQ a demandé à ses membres de respecter les mandats d'assemblées générales qui ont été votés. Mme Desjardins a indiqué que la FEUQ allait vérifier les applications de la Loi 12 (projet de loi 78) empêchant la tenue de piquets de grève à moins de 50 mètres des portes des institutions scolaires.

«Tout devrait rentrer dans l'ordre tranquillement, mais c'est certain qu'un retour en classe après six mois d'absence, ça demande une certaine adaptation», souligne Mme Desjardins.

L'association estudiantine continuera cette semaine à explorer les avenues possibles pour éliminer les irrégularités observées avec l'aide financière aux études.

«Nous pensions que plusieurs éléments allaient être résolus pour le retour en classe, mais force est de constater que même les fonctionnaires ne savent plus où donner de la tête, affirme-t-elle. Visiblement, le parti libéral ne semble pas vouloir régler la situation avant les élections».

Les étudiants ont aussi fait part d'inquiétudes à propos des calendriers scolaires, maintes et maintes fois remaniés par les administrations des établissements, de même qu'avec les plages horaires surchargées. Martine Desjardins affirme que son association sera présente pour exiger un cadre scolaire propice à la réussite.

Quant au rôle de la FEUQ au lendemain du scrutin du 4 septembre, Mme Desjardins assure que son association a plusieurs plans de match selon le parti qui sera porté au pouvoir. Des stratégies ont aussi élaborées dans l'éventualité d'un gouvernement minoritaire.

«Le 4 septembre au soir, nous allons tenir une consultation auprès de nos membres sur les différentes propositions pour être fin prêts à réagir au cours de la semaine», ajoute la leader étudiante.