La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) réplique au Parti libéral du Québec (PLQ) en faisant à son tour parvenir une lettre au Directeur général des élections du Québec (DGEQ).

«Je tiens à clarifier que la contribution financière que la FTQ a versée aux associations étudiantes l'a été dans le cadre de l'organisation des grandes manifestations des 22 mars et 22 avril... Il n'a jamais été question, de quelque manière que ce soit, de financer l'activité politique d'aucune association étudiante», écrit Michel Arsenault, président de la centrale syndicale.

Sa lettre, envoyée le 23 juillet et que La Presse a obtenue, répond à celle de Karl Blackburn, directeur général du PLQ. Ce dernier avait également fait parvenir un message au DGEQ dans lequel il indiquait que les organisations étudiantes, qui veulent s'engager dans la campagne électorale, étaient financées par la FTQ et que Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), avait rencontré le président de la FTQ.

Pas de rencontre avec Nadeau-Dubois

Dans sa lettre, Michel Arsenault admet avoir rencontré des représentants de la CLASSE et ceux des deux autres fédérations étudiantes, mais jamais M. Nadeau-Dubois n'a participé à ces réunions. «Il est faux d'écrire que j'ai rencontré récemment Gabriel Nadeau-Dubois afin de discuter de la prochaine campagne électorale. Je n'ai par ailleurs jamais eu de rencontre avec Gabriel Nadeau-Dubois.»

Le porte-parole de la FTQ assure que cette lettre n'est pas une tentative de se dissocier du mouvement étudiant en vue de la campagne électorale qui se dessine. «Au contraire, la FTQ appuie toujours la lutte étudiante, affirme Jean Laverdière. Par contre, nous avons été très clairs avec toutes les organisations que jamais nous n'allons cautionner les actes d'intimidation, de violence et de désobéissance civile.»

Pour sa part, Gabriel Nadeau-Dubois confirme qu'il a déjà croisé Michel Arsenault dans des manifestations, au cours de conférences de presse ou durant les négociations entre les organisations étudiantes et le gouvernement. Il nie avoir eu une réunion en sa compagnie. «Il y avait deux erreurs dans la phrase de M. Blackburn. Premièrement, il y a eu une rencontre, mais je n'étais pas là. Deuxièmement, ce n'était pas sur la campagne électorale, mais concernant la saga sur les syndicats du Canada anglais», a-t-il précisé.