Mathieu Girard, cet étudiant arrêté lundi, alors qu'il s'en allait au Saguenay suite au décès de sa soeur, peut reprendre sa liberté aujourd'hui, mais il ne pourra plus manifester, ni aller dans le métro.

La procureure de la Couronne Rachelle Pitre ne s'est pas opposée à sa remise en liberté, mais a cependant demandé à la juge Lori Weitzman de lui imposer une série de conditions, dont un dépôt de 2000$. Le militant de 19 ans, de l'Association étudiante du collège de Maisonneuve, est soupçonné d'avoir déposé des briques sur les rails du métro Préfontaine, le 16 avril dernier. En lien avec cette affaire, il a été formellement accusé à Montréal, aujourd'hui de méfait de plus de 5000$ pour avoir empêché l'utilisation du métro, complot et déguisement pour commettre un crime. La salle était bondée de supporteurs, qui ont applaudi à la fin de la courte audience.

L'arrestation de M. Girard a fait grand bruit, lundi. C'est à la demande du SPVM, que la Sûreté du Québec a intercepté le jeune homme sur l'autoroute 20 à la hauteur de Saint-Hyacinthe. Il était en voiture avec son frère et sa mère, et s'en allait à Chicoutimi, suite au décès de sa soeur. Cette dernière est morte samedi dernier d'un problème de santé. C'est lui qui a découvert le corps. Il a donc été contraint de rencontrer la police.

Les policiers étaient à la recherche du jeune homme depuis un certain temps, car il était soupçonné pour le sabotage du métro. Ils n'avaient pas réussi à le localiser, lors d'une série d'arrestations reliées au conflit étudiant, jeudi. Comme il leur avait fait bond une première fois, ils auraient craint qu'il s'enfuie. «Nous avions entendu qu'il aurait pu vouloir quitter le pays», a expliqué Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM. Le jeune homme n'a pas d'antécédent judiciaire. Il devait partir pour Chicoutimi aujourd'hui même, afin de rejoindre sa famille et organiser les funérailles.