Le président du Festival Juste pour rire, Gilbert Rozon, rencontrera les leaders étudiants lundi ou mardi afin de discuter des menaces qui planent sur les festivals montréalais et autres rendez-vous au programme dans la métropole, dont le Grand prix de Formule 1.

M. Rozon tentera de les convaincre de ne pas perturber les grands événements de l'été à Montréal, qui font selon lui «la fierté des Montréalais» en plus de permettre à la métropole de rayonner à l'international.

«Je m'en vais juste essayer de faire appel à leur raison, parce que je sais que je vais me retrouver devant des négociateurs férus de la CSN et eux», a-t-il expliqué.

«Mais moi, je n'ai rien à offrir en échange, si ce n'est de dire d'avoir un comportement responsable.»

Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a indiqué samedi que la coalition étudiante annoncerait plusieurs «grands rendez-vous» montréalais cet été pour s'assurer de garder la mobilisation. Il a précisé que les grands événements serviraient de tribunes aux étudiants pour s'exprimer.

«Est-ce qu'on peut au moins offrir la sécurité et la paix aux spectateurs qui viennent assister aux activités extérieures gratuites? Les menaces qui sont proférées en ce moment ont des allures de chantage et de prise d'otage, et je voudrais demander d'offrir le respect des personnes et des familles», a exposé Gilbert Rozon.

D'après lui, un mot d'ordre émanant d'un leader étudiant comme Gabriel Nadeau-Dubois -avec qui le président de Juste pour rire dit avoir eu un échange «cordial» sur le plateau de Radio-Canada à l'occasion de l'enregistrement d'une émission- peut avoir un impact sur les actions des manifestants.

«C'est sûr qu'il y a moyen de se laver les mains comme leader (...), mais il y a moyen aussi de dénoncer totalement ça et de dire que tout se fera pacifiquement et pas du tout dans le but de déranger les événements. Il y a moyen d'envoyer des messages clairs qui vont déjà calmer le monde», a plaidé Gilbert Rozon.

Et peu importe l'issue de cette rencontre, M. Rozon dit n'avoir «rien à perdre».

«Ça me coûtera deux heures de mon temps. Et si ça va bien, je réunirai plus de directeurs d'événements et on trouvera des mécanismes.»

Devant les menaces de perturbations, le Grand Prix du Canada a décidé d'annuler sa journée portes ouvertes, un rendez-vous prisé des amateurs de F1 montréalais.