Plusieurs intervenants sont sur le terrain durant les manifestations étudiantes qui se déroulent dans les rues de Montréal depuis maintenant plusieurs semaines.

LE SPVM

Le Service de police de la Ville de Montréal est le grand maître d'oeuvre des opérations. C'est notamment à sa demande que la Sûreté du Québec entre en scène. Il envoie quotidiennement des centaines d'agents sur le terrain, dont plusieurs pelotons du groupe d'intervention, communément appelé l'antiémeute, des agents des postes de quartier, des cyclistes, des motards, des agents de communication et souvent des cavaliers. Les décisions tactiques sont prises au centre de commandement et de traitement de l'information, au quartier général, avant d'être communiquées aux officiers qui donnent les ordres sur le terrain.

LA SÛRETÉ DU QUÉBEC

Elle dirige l'hélicoptère qui survole les manifestations et envoie des images en direct au centre de commandement de la police de Montréal. Elle fournit aussi des troupes au SPVM sur demande, conformément à certaines ententes. «On nous a notamment demandé de protéger le quartier général ou de bloquer l'accès à telle ou telle rue», explique le lieutenant Michel Brunet. La SQ assure aussi la sécurité sur les ponts: des pelotons sont toujours en attente au cas où les protestataires tenteraient de les bloquer.

URGENCES-SANTÉ

Des membres du groupe d'intervention médicale tactique suivent chaque manifestation, vêtus d'un uniforme antiémeute. Certains accompagnent des policiers, d'autres suivent le cortège en ambulance. Un répartiteur surveille le déroulement de la manifestation en direct du centre de commandement du SPVM. Il relaie l'information à Urgences-santé, qui pourrait décider de détourner des ambulances si la manifestation bloque un hôpital.

LA STM

Un conseiller en mesures d'urgence est en permanence au centre de commandement de la police, d'où il coordonne les opérations. Il doit notamment détourner, voire interrompre certains trajets d'autobus sur une certaine distance lorsque la manifestation bloque le chemin. Depuis le début des manifestations, quelque 20 lignes ont été perturbées une ou plusieurs fois. À la demande de la police, la STM prête aussi des autobus et des chauffeurs pour transporter des policiers ou des gens en état d'arrestation.

L'AGENCE DE LA SANTÉ

Le coordonnateur régional aux mesures d'urgence, Michel Garceau, surveille chaque manifestation, parfois en direct du centre de commandement de la police, parfois par lien téléphonique, pour s'assurer que l'accès aux hôpitaux soit sécuritaire. Mardi, les ambulances ont été détournées de l'hôpital Saint-Luc durant une heure à cause de la foule. Si plusieurs personnes doivent être transportées d'urgence à l'hôpital, c'est lui qui s'assure que les établissements soient prêts à les recevoir.