Alors que le conflit étudiant occupe l'espace médiatique québécois depuis plus de 100 jours, voilà que journaux et blogues internationaux se mettent de la partie et proposent à leurs lecteurs articles, photos et vidéos.

Le Monde.fr a lancé un appel aux Québécois afin de connaître leur perception du conflit. Les témoignages seront diffusés sur le site à un moment qui demeure inconnu. Le quotidien a également publié des articles sur les droits de scolarité peu élevés du Québec et sur les déclarations gouvernementales à la suite de l'entente de principe, qui ont entraîné la reconduction de la grève.

Des reportages de la journaliste Pascale Guéricolas, qui habite le Québec depuis plusieurs années, ont été diffusés à France Info, notamment à l'émission Le zoom du matin.

Le journaliste Julien Peyron, de France 24, a affirmé à La Presse que le conflit faisait l'objet d'une couverture depuis peu. «Si le conflit se radicalise, je pense qu'effectivement nous allons couvrir plus. S'il y a un accord, nous allons sûrement l'évoquer», a-t-il indiqué.

La presse britannique s'intéresse également au conflit. Dans ses articles, la BBC a fait état des arrestations lors des manifestations, notamment celles qui se sont déroulées au cours du week-end de la fête des Patriotes. Au début du mois de mai, The Guardian a publié sur son site une chronique de Martin Lukacs qui critique le gouvernement du Québec.

CNN et le New York Times

Peu d'articles originaux sur le conflit ont été publiés chez nos voisins du Sud. Toutefois, CNN et le New York Times se démarquent. CNN a diffusé des images du centre-ville de Montréal où l'on voit l'intervention de l'escouade antiémeute de la police de Montréal. Quant au New York Times, le journaliste Frankie Edozien a établi un lien entre l'opposition de Barack Obama à l'augmentation des taux des prêts étudiants et la mobilisation étudiante anglaise, chilienne et québécoise des dernières années.

Sur le site en anglais de la chaîne Al-Jazira, le journaliste Daniel Hak a publié hier un article expliquant que les droits de scolarité au Québec demeureraient les moins élevés du Canada malgré la hausse proposée par le gouvernement. Cet article figurait parmi les plus lus du site.