L'Assemblée nationale vient d'être convoquée de nouveau à 20h ce soir pour la présentation du projet de loi spéciale, réponse du gouvernement Charest au conflit avec les étudiants. Selon les règles parlementaires, la présentation doit être précédée d'une période de questions, la deuxième à avoir lieu aujourd'hui. Le projet de loi ne serait donc pas présenté avant 21h.

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Dans une lettre transmise au président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, le premier ministre Charest a demandé la reprise des travaux «afin de permettre la présentation d'un projet de loi visant à permettre aux étudiants de recevoir l'enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu'ils fréquentent».  

Le projet de loi vise à suspendre le trimestre d'hiver dans les cégeps et les universités en grève et à empêcher les grévistes de bloquer l'accès aux établissements à ceux qui veulent étudier. Le trimestre reprendrait le 15 août dans les cégeps qui ont été paralysés par la grève, pour se terminer à la fin septembre.

Le gouvernement Charest avait suspendu, en matinée, les travaux des commissions parlementaires prévues jeudi après-midi, mais il les a remis à l'horaire quelques minutes plus tard. Les députés libéraux qui devaient être à l'extérieur aujourd'hui, notamment le vice-président François Ouimet, ont été invités à ne pas quitter Québec.

Vraisemblablement, ce report était dû à des ajustements de dernière minute au projet de loi à la suite des discussions du conseil des ministres, mercredi. Or, comme le gouvernement n'était pas prêt à suspendre les règles de l'Assemblée nationale tout de suite après la période des questions, le président est tenu de poursuivre la journée normalement.

Le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, a demandé un débat de fin de séance à 18h, jeudi. Cet échange d'une quinzaine de minutes est inamovible, à moins que M. Bédard n'y consente.

Cela reporte au début de la soirée la présentation du projet de loi. Cette étape devra être précédée d'une nouvelle période de questions, un scénario très inusité à l'Assemblée nationale.