Jean Charest étudie notamment les moyens à prendre pour faire respecter la loi.

Jean Charest étudie notamment les moyens à prendre pour faire respecter la loi.

Le premier ministre en a manifestement assez de ce conflit qui «a débordé», qui «n'est plus une affaire de droits de scolarité». Il a donné un bref point de presse après un discours sur le Plan Nord devant la chambre de commerce locale.

Il s'est fait plutôt énigmatique. Il a évoqué une éventuelle annulation du trimestre dans des établissements et les moyens à prendre pour s'assurer que les lois soient respectées et que les étudiants puissent suivre leurs cours.

Questionné à savoir s'il a quelque chose à proposer pour sortir de la crise, il a déclaré: «On aura l'occasion de vous reparler de ça parce qu'il y a des choses qui vont changer. Vous aurez l'occasion de nous entendre là-dessus».

Jean Charest n'a pas précisé sa pensée. «Je ne parle pas de loi spéciale, je ne parle pas de moratoire», a-t-il répondu aux journalistes. Il n'est pas question non plus d'appeler plus de policiers en renfort pour faire respecter les injonctions.

Les étudiants qui ne peuvent suivre leurs cours ne sont pas abandonnés à leur sort, a-t-il soutenu. «Et on va revenir là-dessus cette semaine», a-t-il noté.

Jean Charest a rencontré les représentants des universités et des cégeps jeudi. Il a confirmé que l'annulation du trimestre est «une question qui fait l'objet des discussions». «On travaille avec eux sur toute la question de la session et sur comment aborder le respect des lois du Québec.»

«Il y en a beaucoup qui veulent réintégrer leurs cours, mais ils se font bloquer le passage par des gens qui ne respectent pas les lois. Le gouvernement va examiner de près cette situation», a-t-il affirmé.

Il a fait valoir les «efforts considérables» que son gouvernement a faits, comme la bonification des prêts et bourses, l'étalement de la hausse des droits de scolarité sur sept ans, instauration d'un mode de remboursement des dettes d'études proportionnel au revenu. «Chaque fois qu'on a proposé quelque chose, ça a été une fin de non-recevoir, a-t-il déploré. La réponse a été non.»

«Oui, le gouvernement a tout fait, a-t-il répondu à une journaliste. On a été très patient. Nous avons agi de bonne foi avec la prémisse que ceux qui étaient devant nous étaient de bonne foi. Mais avouons que cette affaire-là, tout le monde le voit, ça a débordé. Ce n'est plus une affaire de droits de scolarité.»