La 17e manifestation nocturne de suite a enregistré la plus faible participation. Parmi les quelque 500 participants, plusieurs ont dénoncé le fait que des engins fumigènes aient été lancés dans le métro, perturbant le service de transport pendant trois heures. Certains ont aussi appuyé l'action.

«Je trouve ça vraiment dommage parce que c'est un tout petit groupe et parce que la majorité pacifique n'est pas d'accord avec ce genre de geste», a dit Justine Dion-Raymond, une jeune femme qui travaille pour pouvoir entrer à l'université.

Zupa Nakayi, elle, s'est dite très déçue d'apprendre que des étudiants étaient responsables du coup des bombes fumigènes dans le métro. «J'avais remarqué qu'il y avait des gens habillés en noir et masqués qui s'infiltraient dans certaines marches. J'étais suspicieuse et je pensais que c'était des policiers déguisés. Mais d'apprendre que ce sont des étudiants, ce n'est vraiment pas cool.»

Au contraire, Caroline, enseignante au secondaire et étudiante à l'université en art dramatique, croit que les manifestants doivent faire ce genre de geste pour se faire entendre. «Le but, c'est de déplaire à la population pour qu'elle se plaigne et pour que les autorités aient plus de pression pour régler le conflit», a-t-elle dit.

Olivier Grondin, lui, n'approuve pas les gestes, mais il affirme qu'il peut comprendre ceux qui les ont faits. «C'est malheureux. Il n'y a jamais de mea-culpa de la police. Le gouvernement est arrogant. La limite est atteinte pour certaines personnes qui deviennent en colère», a-t-il expliqué.

Au moment de mettre sous presse, une centaine de manifestants étaient toujours dans les rues, et on ne signalait ni méfait ni arrestation.