Au lendemain d'une violente émeute éclair à Victoriaville, la chef du Parti québécois a défendu au cours d'un discours le carré rouge qu'elle arborait toujours sur son tailleur, samedi matin.

Il s'agit du symbole de la lutte contre la hausse des droits de scolarité et pas celui des casseurs, a-t-elle fait valoir, devant le Conseil national de sa formation politique.

Tirant à boulets rouges sur le «leadership autoritaire fondé sur la division» de Jean Charest et sur ses «blagues ignobles», Mme Marois a aussi vivement critiqué les manifestants mal intentionnés qui se sont rendus à Victoriaville pour y faire de la casse.

«Ça n'excuse en rien les casseurs que nous avons vus hier à Victoriaville», a-t-elle fait valoir, en référence à la gestion du conflit étudiant par le gouvernement Charest. Les casseurs de Victoriaville, «ce sont des voyous et il faut les traiter comme tels», a-t-elle dit.

«Attention aux amalgames: ces voyous, ils n'ont rien à voir avec la jeunesse québécoise. Nous pouvons être pour ou contre la hausse des droits de scolarité, mais nous ne pouvons pas être contre la jeunesse québécoise.»

Corruption

Tablant sur les manchettes de la semaine, Pauline Marois s'en est aussi pris au gouvernement sur le thème de la corruption.

Chaque fois que le Parti libéral du Québec prend le pouvoir au Québec, le gouvernement suivant doit lutter contre les «nids de corruption» qui gangrènent l'État québécois, a-t-elle relaté. Ce fut le cas en 1976 et en 1994, jure Mme Marois.

«Si Jean Charest a été aussi dur avec nos enfants, c'est pour faire oublier qu'il a été mou envers la corruption. On va s'en souvenir», a-t-elle assuré.