Les délégués de la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ont rejeté à l'unanimité, dimanche, l'offre du gouvernement Charest.

Réunis en congrès à Québec, les représentants des 43 associations membres de la CLASSE ont tous voté, à main levée, contre la «solution globale» de Québec rendue publique vendredi.

Le premier ministre Jean Charest a décidé d'étaler sur sept ans au lieu de cinq la hausse des droits de scolarité de 1625$. Comme les droits sont indexés à compter de la sixième année, l'augmentation totale s'élève à 1778$. Il a aussi bonifié le régime de prêts et bourses.

«C'est une offre qui n'a calmé personne, et notre congrès le confirme. On appelle à la poursuite de la grève et de la mobilisation», a lancé le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois. Selon lui, cette offre «sent la stratégie préélectorale à plein nez». «Le gouvernement savait qu'elle n'allait pas être acceptée», a-t-il dit.

La CLASSE n'entend pas faire une contre-offre. «C'est au gouvernement de reprendre les négociations avec toutes les associations. C'est sa responsabilité de trouver une solution à la crise en ouvrant un dialogue», a plaidé Gabriel Nadeau-Dubois.

Le porte-parole nie être contesté. Samedi, l'idée de le contraindre à un vote de confiance a été battue; seulement deux associations sur 43 ont appuyé la proposition. «J'ai la confiance du congrès», a-t-il insisté.

Le vote qui doit avoir lieu aujourd'hui porte sur l'ajout d'un troisième porte-parole. «Ce n'est pas un désaveu ou une tentative de putsch», a-t-il dit. Il a ajouté que bien des membres du groupe Facebook qui exige sa démission sont dans les faits contre la grève.